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 Despicable.

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Ezechkiel Ier Aldea

Ezechkiel Ier Aldea



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MessageSujet: Despicable.    Despicable.  EmptyMar 22 Jan - 15:20



Despicable
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Il pleuvait des cordes sur Londres. Ça ne changeait pas vraiment de d’habitude, pensa Néhémie, mais ça faisait une éternité qu’il n’était pas resté sous cette dernière. Une éternité qu’il n’avait pas senti la fraîcheur de l’eau qui franchit le seuil de ses vêtements, les gouttes glissaient le long de sa nuque. C’était plus froid encore que les doigts d’Ansgar.

Néhémie inspira profondément, jetant un regard sur le bout de la ruelle. Le silence était maître ici. Le vampire n’avait pas bougé depuis près de deux longues heures, attendant avec patience que quelqu’un ne le remarque. Il n’aimait pas l’idée de s’introduire chez Emir, et encore moins de lui laisser la lettre qu’Ezechkiel lui avait laissée.

Est-ce que son fou de frère était mort ? Vermeil n’était toujours pas revenue.

Il eut une petite moue agacée à l’idée qu’il n’en fasse encore une fois qu’à sa tête, mais pour la seconde fois en plus de cinq siècles, il s’élevait contre la volonté de ceux qui l’avaient forgé. S’il survivait à tout ça, peut-être qu’il finirait par être heureux.

C’est tout ce que Néhémie espérait pour son frère.




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Emir

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MessageSujet: Re: Despicable.    Despicable.  EmptyMar 22 Jan - 16:02

Emir attisait pas mal de jalousie au sein de la communauté vampire de part son léger miracle que la nature lui avait fait. La naissance d'Azenor s'était avérée être un véritable don du ciel, faisant réfléchir Emir sur sa manière de se conduire, sur sa façon de remercier la providence (ou Dieu), ou encore sur sa façon de protéger ce qui, désormais, revêtait d'une importance capitale dans sa vie. Bien que pas mal de vampires aient tenté de percer le mystère en s'aventurant dangereusement aux alentours du loft de sa femme, cette dernière, bien que sachant se défendre, n'eut jamais besoin d'avoir recours à la force. Pour sûr, il se doutait aussi que la volonté de Rosarjo devait être suffisamment forte pour dissuader quiconque de venir marcher sur les plates-bandes de sa Main.

Mais cela ne l'empêchait pas de rester au service de sa Reine, comme il le lui avait juré. Emir, bien qu'il soit d'une arrogance sans égale, était un homme de parole. Rosarjo avait su tenir parole, et elle avait tout son respect. Il en avait de même en respectant méticuleusement la volonté de la Reine des Damnées, bien qu'il se donnait toujours quelques libertés dans la façon dont il opérait.

En plus de cela, il veillait aux intérêts de la Reine, un peu partout dans le monde. C'était une mission qu'il s'était lui-même confié. Rosarjo se fichait bien du nouveau continent. Mais lui, bien qu'en plus de cela il y est quelques affaires qui remontaient au début du XIXème, il avait ce besoin de veiller à ce que personne ne remette en cause l'influence de sa Reine. Il détestait la simple idée que certaines personnes, en particulier dans le Nouveau-Monde, se soit octroyé certains titres, outrepassant certaines lois vampires, pour se prendre pour ce qu'ils n'étaient pas. Emir n'agissait que rarement, observant le plus souvent, tout en faisant valoir son premier sang uniquement lorsque besoin s'en faisait sentir. Car n'importe quel vampire savait ce qu'il en coûtait de s'en prendre à ceux qui le possédait.

New-York, Los Angeles, Londres, Babylone, c'était des villes où il se rendait assez régulièrement. Parfois par voie Midling, parfois avec un petit coup de pouce. Mais il essayait toujours de rentrer au moment du coucher de sa fille, ou lorsque l'humeur de Siobhan laissait sous-entendre que s'il ne passait pas les prochaines quarante-huit heures avec elle, ça risquait pour sa vie.

Siobhan était l'origine de tout ce miracle. Elle possédait un sang qui s'avérait être celui d'un Dragon. Un sang ô combien précieux pour ses nombreuses propriétés curatives, mais aussi pour sa rareté. En plus de cela, il n'avait pas une odeur particulière, il était parfait.

Mais c'était aussi celle qui lui avait donné un amour qu'il ne pensait pas mériter. Un amour qu'il ne pensait pas un jour recevoir. Leur rencontre avait été un tel carnage...

Enfin, là, n'était pas la question.

Le Taxi venait de le poser devant le building ou vivait les deux femmes de sa vie. Le conducteur vint lui ouvrir la porte dans une rue silencieuse, avant de lui sortir ses affaires. Emir le paya généreusement, sans même attendre qu'il ne lui annonce la facture. Il le regarda partir, avant de se tourner vers la porte de son immeuble.

L'ottoman s'apprêtait à se diriger vers la porte, lorsqu'un détail attira son attention aussi soudainement que si quelque chose venait de se passer. Il se tourna directement vers Néhémie, un vampire à l'apparence d'un jeune homme. D'un beau jeune homme. Il fronça légèrement les sourcils, avant de poser ses bagages près de la porte, puis, il se dirigea vers Nehemie.
« Tiens, tiens, un Prince Valaque à la porte d'un général Ottoman. Habituellement, c'est plutôt le contraire. »
Il eut un sourire amusé, avant de rajouter, bien plus sérieusement : « Que me vaut l'honneur de ta présence, ici ? »

Le ici signifiait beaucoup de choses, notamment celle que la rencontre ait lieu juste en dessous de là où lui et sa famille vivaient.
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Ezechkiel Ier Aldea

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MessageSujet: Re: Despicable.    Despicable.  EmptyMar 22 Jan - 20:57

Néhémie n’avait pas besoin de le connaître pour savoir que l’homme qui s’approchait était Emir, la Main de Rosarjo. Il ne savait toujours pas pourquoi sa cousine l’avait appelé lui en particulier, mais il n’était pas aussi rancunier qu’Ezechkiel. Il savait que les choses de la vie amenaient parfois à des dénouements étranges. C’est peut-être même lui qui aurait du se vexer, comme son propre frère lui avait tout pris. Leur cousine, sa femme ou encore son titre.
Il n’en restait pas moins que Néhémie, à la façon de Mihai, était bien trop intelligent pour tomber dans ce genre de considération. Sa vie actuelle lui plaisait, même si elle était et serait toujours en dent de scie. Elle lui plaisait assez pour qu’il ait lui aussi un sourire à la remarque de l’ottoman.

« C’était. Il ne reste hélas plus ni prince valaque, ni empire ottoman. »

Il la regrettait, sa Valachie, sa belle Valachie pour laquelle il avait tant lutté, pour laquelle il avait passé des nuits entières à grelotter de froid en attendant d’empaler sur les ordres de son Père ou de son Oncle quelques hommes de la Grande Porte. Il se souvenait vaguement de cette époque. Seul son cheval et son épée lui remémoraient parfois en de brefs cauchemars ce qu’était sa vie d’avant.

« Je ne savais pas où te trouver. Je me suis fais la remarque qu’on retourne toujours où on se sent le mieux. Je n’ai pas eu tord, visiblement. »

Néhémie jeta un regard bref vers la fenêtre. Il y avait de la lumière à l’intérieur. Le vampire n’avait pas été curieux au point de guetter qui exactement était celle qui avait enfanté un enfant d’un vampire. Le prince valaque n’aurait pu se montrer jaloux. Même s’il avait pu engrossé Ansgar - en admettant la chose - la présence de l’ange blond lui suffisait et le ravissait plus encore que les rires agaçants des enfants.
Il pensa d’ailleurs qu’il avait quelque chose à régler sous peu. Quelque chose qui passait cependant après le message.

« Mon frère m'a demandé de te trouver. » Le vampire tira de l’intérieur de sa veste un petit courrier - une lettre toute simple scellée de cire rouge sang. « Il m’a fait promettre de remettre cette lettre à Emir, Général Ottoman, Main de Rosarjo. » Un petit silence plomba légèrement l’atmosphère, alors que Néhémie rajoutait, d’un ton plus bas, plus sombre peut être : « Ce n’est pas dans ses habitudes d’utiliser un coursier. Il doit avoir confiance. Ça serait bien la première fois. »

Ce n’était pas dans la nature du prince valaque de faire des compliments. C’était davantage... Un constat. Une surprise. Quand Ezechkiel le lui avait demandé, Néhémie était resté bête. Il s’était attendu à ce qu’il lui demande à lui d’aller jusqu’à Babylone. Il aurait rechigné, il aurait sans doute trouver un autre stratagème... Mais non. Ezechkiel n’avait pas même essayé.

Encore une fois, ça ne le blessait pas particulièrement. Néhémie était simplement étonné. Comme un spectateur de longue date qui commençait à observer les véritables changements, les écrous qui s’activent... Si Mihai était moins aveugle, il les aurait vu lui aussi, et peut-être qu’il aurait enfin décider de se détacher de Vlad.
Si seulement il ne l’aimait pas autant.



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Emir

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MessageSujet: Re: Despicable.    Despicable.  EmptyMar 22 Jan - 21:44

C'était en effet l'endroit où il se sentait le mieux. C'était le seul endroit où Emir pouvait laisser Emir à la porte et devenir le Zyad qu'il était à l'époque. Celui d'une autre vie, celui qu'il fut avant que l'obscurité ne l'avale pour en faire le monstre qu'il était aujourd'hui. Un monstre dans un costume de velours, car il se voulait raffiné. Et puis l'arrogance était toujours plus pertinente lorsque l'on savait un tant soit peu se tenir. Il ne lui dit rien. Il ne lui fit aucune menace. Sa présence ici l’agaçait, mais il savait qu'il avait compté ou comptait encore pour sa Reine. Et puis, de tous les vampires, ceux du clan de Nehemie n'était pas les plus tarets - spéciale mention pour Dante et ses acolytes.

« Mon frère m'a demandé de te trouver. »
La surprise se lit sur le visage doré de l'Ottoman. Il le regarde tirer de sa veste une lettre cachetée d'un rouge sang, laissant paraître, probablement, les armoiries de la maison des jumeaux.
« Il m’a fait promettre de remettre cette lettre à Emir, Général Ottoman, Main de Rosarjo. »
Emir fronça légèrement les yeux. Quelle connerie avait - encore - il fait celui-là ? Il ne dit rien, saisissant du bout des doigts l'enveloppe. Son regard se posa dessus, tandis qu'il effleurait le cachet de son index.
« Ce n’est pas dans ses habitudes d’utiliser un coursier. Il doit avoir confiance. Ça serait bien la première fois. »

Emir se passa la langue sur les dents, laissant paraître une attitude perplexe. Cette situation, il ne l'aimait pas. Il n'avait pas encore ouvert cette lettre qui lui apporterait toutes les réponses aux questions qu'il était entrain de se poser. Qu'avait-il fait ? Pourquoi envoyer son propre frère porter une missive quand tu peux aisément envoyer n'importe quel nouveau né à la place ? Pourquoi ne pas avoir tenter de le contacter à Babylone ? Savait-il qu'il se déplaçait beaucoup ? Comment Nehemie avait trouvé l'endroit où vivait sa femme et sa fille ? Devait-il y voir une menace cachée ? Une obscurité profonde semblait émaner de la lettre qu'il tenait de sa main gauche. Il avait envie de l'ouvrir pour en connaître son contenu, mais il redoutait ce qu'il y trouverait. Ezechkiel n'était pas connu pour être quelqu'un de... Sage. Emir avait toutes les raisons du monde pour se poser autant de questions.

« Bon. Hé bien, allons-y. »
L'ottoman amena sa main droite pour décacheter d'un geste habile la missive, pour en extirper son contenu, qu'il déplia devant lui, sans chercher à la cacher du regard de Nehemie.
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Ezechkiel Ier Aldea

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MessageSujet: Re: Despicable.    Despicable.  EmptyMer 23 Jan - 12:47




Citation :
Emir,

Je suis certain que tu dois être étonné à l’heure qu’il est. J’ignore si c’est la lettre ou le visage de mon frère qui t’étonne le plus, mais je dois dire que ça me fait également sourire d’imaginer ta tête en ce moment.

J’ignore cependant si nous nous reverrons.
Et si nous nous recroisons, je crains que tu ne sois encore plus certain de ma folie que le jour même où je suis entré à Babylone.

Plus sérieusement, j’avais besoin de faire parvenir un courrier à Rosarjo. Je n’ai confiance en personne pour ne pas l’ouvrir, et personne n’a sa confiance à par toi. Je sais que tu le lui remettras, et qu’elle la lira. Cela me suffit amplement.

Nous ne nous connaissons pas, Emir, mais j’ai réalisé quelque chose dernièrement. J’ai réalisé que j’avais été jaloux, et mon orgueil m’a aveuglé. Je sais que je peux disparaître, mais Rosarjo ne sera plus jamais seule. Je sais que tu seras là pour la protéger comme je n’ai jamais réussi à le faire.
Ça me coûte de l’écrire, mais c’est suffisant pour moi qu’elle soit heureuse.
C’est tout ce que j’ai toujours voulu.

Je ne nierais pas que mon être brûle tout entier de la regarder encore, et d’entendre son rire comme quand nous étions enfants, mais il y a des choses qui malheureusement deviennent difficiles avec le temps. Nous n’avons pas toujours fait les bons choix au bon moment.

Dante, en particulier, va être une difficulté. Il faudra t’en méfier comme de la peste, car je ne doute pas qu’il cherche à me porter un nouveau coup après ce que je lui prépare.
De même, il faudra se méfier de Vlad qui prépare quelque chose dans les ombres. Je sais par Néhémie que des mouvements se font à l’ombre des regards. Il refuse de me dire exactement quoi, car il est loyal à Mihai, mais je sais que ça n’augure rien de bon pour notre Reine.

Je ne suis qu’un pion un peu misérable, sans doute pathétique, mais j’aimerais que tu saches que tout ce que j’ai fait, je l’ai toujours fait pour elle. Que quand j’entendais sa voix, je n’avais plus que des larmes. Je l’ai tenu morte dans mes bras, j’ai senti la morsure du fer d’un carreau planté à même mon corps. Je ne me souviens que trop amèrement ce que mon oncle nous a fait.

Je ne veux pas que tu me prennes en pitié, mais je ne veux plus entendre que j’ai été bête, que j’ai été pathétique.

J’ai été un enfant de dix-sept ans, écarté de tout. J’ai été un imbécile de dix-sept ans qui a commis l’irréparable. J’ai fui un pays tout entier, parce que je pensais pouvoir me libérer du monde, des chaînes d’une famille qui avait déjà tout décidé. Je ne voulais pas être Roi, ou Prince.

Je voulais simplement être libre.

Et bientôt, je le serais.

Ezechkiel

Néhémie observa en silence Emir, sans lui faire l’offense de lire dans ses pensées. Il ignorait le contenu de la lettre, et pour peu, le contenu ne l’intéressait pas. Il savait déjà tout de son frère. Ezechkiel avait toujours été vrai face à lui. C’est pour ça qu’il lui avait toujours tout pardonné.



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Emir

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MessageSujet: Re: Despicable.    Despicable.  EmptyMer 23 Jan - 17:34

Ce fut l'écriture d'Ezechkiel avant même le contenu qui le frappa en premier. Une belle écriture avec de belles lettres montrait une certaine éducation - non pas qu'il en est douté, bien qu'il y a huit cents ans, il aurait probablement fait une vanne sur l'éducation des « Franjs » - qu'il avait sûrement reçu grâce à son haut-rang de l'époque au sein de la société valaque. Emir la trouvait jolie. On pouvait comprendre beaucoup de choses sur la façon d'écrire d'une personne, et bien qu'Emir manquait clairement d'expérience dans ce domaine, il ne pouvait que relever la beauté de celle-ci.

Très rapidement, il lut la lettre du « Prince des putains » avec un vive intérêt. Néanmoins, à chaque paragraphe qu'il terminait, on pouvait voir, sur le visage de l'ottoman, sa mine se déconfit à vue d’œil. A la fin de cette dernière, il secoua la tête, l'air agacé, et en même temps, intrigué. Il ne ressentait aucune inquiétude, car pour cela, il aurait fallu qu'il porte une quelconque attention à ce vampire. Malgré ça, cela ne signifiait pas pour autant qu'il s'en fichait, étant donné l'importance qu'il revêtait aux yeux de sa Reine.

Il leva le regard vers Nehemie, le frère jumeau d'Ezechkiel, et il lui dit d'un air las :
« C'est typique du clan de Dante, ça. Toute cette mise en spectacle et cette auto-destruction si... Atypique. »
Emir referma la lettre, la pliant précieusement pour la remettre dans l'enveloppe qu'il enfouit dans sa longue veste noire et épaisse. Il reprit :
« Ton frère est probablement entrain de faire la connerie de sa vie, sauf que cette fois, il est capable d'y rester. »

Quoiqu'il puisse préparer et faire, Ezechkiel venait tout de même d'éveiller l'intérêt d'Emir. Ils ne s'aimaient pas beaucoup, et ce, pour plusieurs raisons. Mais jamais, ni l'un, ni l'autre, n'avait offensé l'autre de façon sérieuse. Emir était juste agacé de savoir que si sa Reine en était là, c'était probablement à cause de ce dernier. Néanmoins, avec cette présente lettre, la main de Rosarjo comprenait qu'ils avaient bien plus en commun qu'il n'y paraissait, notamment leur avis sur la personne de Dante ou encore de Vlad. Il ignorait clairement ce qu'Ezechkiel avait en tête, et de toute évidence, son frère aussi. Mais quelque chose lui disait qu'une émeute allait probablement gronder dans la société vampire.

« Je ne sais pas ce qu'il prépare, mais il compte être libre. Libre de quoi ? Je l'ignore, peut-être pourras-tu m'éclaircir. Ceci étant, il compte s'en prendre à Dante et Vlad. Et... ça me plaît. Ce qui ne plaira pas du tout à la Reine. » Il soupira, levant la tête vers la lumière qui s'échappait du salon de chez lui. « Pas pour aujourd'hui, donc. » Il secoua la tête, l'air agacé, puis il plongea son regard dans ceux de Nehemie. « Veux-tu m'accompagner ? Je compte rendre visite à ta cousine pour lui porter ça. » Dit-il, en tapotant l'endroit de sa veste où se trouvait la lettre d'Ezechkiel.
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MessageSujet: Re: Despicable.    Despicable.  EmptyMer 23 Jan - 19:15

« Je crois que c’est l’inverse » commenta Néhémie d’un air calme, « Dante les choisit ainsi et fait ressortir d’eux le plus infâme en leur faisant croire qu’il les tire vers le haut. »

Si Ansgar l’entendait, il aurait sans doute froncé ses sourcils d’un air terrible. Il l’aimait, « son Père », et si Néhémie ne voulait rien avoir à faire avec ce dernier, il ne pouvait pas avaler les belles histoires de son amant. Il y avait des choses que même le petit page de Dante ne pouvaient pas lui faire croire.

« Ton frère est probablement entrain de faire la connerie de sa vie, sauf que cette fois, il est capable d'y rester. »

« Ce n’est pas la première fois qu’Ezechkiel frôle la mort. Il y a un Dieu pour les imbéciles et les malheureux. »

Le vampire eut un petit moment d’hésitation. Son frère n’aurait sans doute pas aimer qu’il lui raconte l’histoire de ces cinq cent cinquante jours où il avait voulu mettre fin à sa vie après son éveil par Dante. Ces cinq cent cinquante jours d’un enfer sans nom, où vivre n’avait plus aucune valeur. Où la rejoindre était la seule qui lui importait alors.

« Je ne sais pas ce qu'il prépare, mais il compte être libre. Libre de quoi ? Je l'ignore, peut-être pourras-tu m'éclaircir. Ceci étant, il compte s'en prendre à Dante et Vlad. Et... ça me plaît. Ce qui ne plaira pas du tout à la Reine. » Les yeux du vampire suivirent le regard d’Emir, comprenant rapidement le dilemme. « Pas pour aujourd'hui, donc. »

« Veux-tu m'accompagner ? Je compte rendre visite à ta cousine pour lui porter ça. »

« J’ai un second courrier » murmura Néhémie, qu’il ne sortit cependant pas tout de suite de sa veste « pour Rosarjo. »

C’était bien écrit dans le courrier, et Ezechkiel avait demandé à son frère de la remettre à Emir. Un petit silence suivit, pendant lequel Néhémie pesait le pour et le contre. Contrairement à Ezechkiel, il avait toujours tiré son épingle du jeu. Il était prudent et intelligent, au point d’avoir toujours évité les ennuis avec les autres vampires.

Il avait été relevé par Mihai à l’aube de ses dix-huit ans, quelques mois après la fausse mort de Rosarjo et l’éveil d’Ezechkiel par Dante. Il n’avait rien fait pour fâcher son père, et tenait encore aujourd’hui à une certaine neutralité. S’il allait jusqu’à Babylone, il y aurait forcément une oreille ou une bouche pour faire parvenir l’information jusqu’à Vlad.

Si Ezechkiel se mettait à dos Vlad et Dante, est-ce que le petit page le suivrait lui ou son « adorable » Père ?

Il tira de sa veste la petite lettre soigneusement pliée, et pareillement scellée. « A Rosarjo » était écrit sur le blanc du recto. Néhémie la tendit à Emir.

« Je ne peux pas aller jusqu’à Babylone. Pas encore. Pas alors que j’ignore ce que mon frère fait. Ezechkiel savait que je ne pourrais pas accéder à sa requête. C’est pour ça qu’il m’a demandé de te trouver. »

Un maigre sourire s’afficha sur le visage de Néhémie. Bien sûr qu’il adorait sa cousine, et qu’il aurait probablement tout fait jadis pour la protéger. Leurs chemins s’étaient cependant séparés, et il ne restait plus qu’une infinie tendresse entre la Reine et son Sublime cousin.

« Ezechkiel veut se libérer de Dante... J’ignore encore par quel moyen il l’envisage, mais il n’a jamais été plus décidé que quand je lui ai parlé. »



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Emir

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MessageSujet: Re: Despicable.    Despicable.  EmptyMer 23 Jan - 20:04

Une deuxième lettre ? Expressément pour Rosarjo ? C'était ce qu'il pouvait voir sur la lettre que Nehemie tenait entre ses mains. L'enveloppe était similaire à celle qui l'avait reçu. Sa première pensée fut de se dire qu'Ezechkiel était quand même un sacré con. La deuxième fut de se dire qu'il avait réellement envie de s'en sortir. Quitter un clan était une chose compliquée à cause de l'effet du « Nid » que cela procurait chez un vampire. Mais lorsqu'il s'agissait celui de Dante, c'était une autre paire de manche. Ezechkiel semblait s'en douter, sinon, il ne prendrait pas toutes ses précautions. Il comptait mener à bien son plan, et il savait qu'il y avait une grosse chance pour qu'il ne s'en sorte pas. Des adieux par écrit... Ce n'était pas très original, mais au moins, cela permettait de poser sur papier ce que l'on était incapable de se dire en face à face.

La lettre l'intrigua beaucoup, mais Emir ne dit rien. Ezechkiel, tout comme son frère, semblait lui faire confiance pour effectuer cette course. Et bien qu'il ne fut pas un écuyer ou quelque chose dans ce goût-là, il porterait les deux lettres à la Reine, sans lire celle qui lui était expressément adressée. De plus, Néhémie lui avouait aussi qu'il était tout aussi intrigué que lui, et qu'il ne pouvait se résoudre à se rendre à Babylone en sa compagnie. Plusieurs idées traversèrent l'esprit vif de l'ottoman qui ne put s'empêcher de se demander si Néhémie ne redoutait pas une telle rencontre, car à moins ce que sa mémoire ne flanche, il ne s'était encore jamais retrouvé en si petit comité en présence de Rosarjo.

Emir ne savait pas toute l'histoire qui les lier tous les trois si ce n'était ce qui était écrit dans ce fameux livre qu'il eut lu, un jour, dans le plus grand des hasards.

Il prit la lettre avec délicatesse et la rangea immédiatement dans la même poche où il avait rangé la précédente. Un fin sourire avait traversé furtivement le visage de Néhémie. Puis, il avoua ne jamais avoir vu son frère agir de la sorte. Emir fronça de nouveau les sourcils, mais n'épilogua pas là-dessus.
« Bien. Je te quitte donc pour retrouver mes beautés, puis j'irais dans la foulée à Babylone. Si tu arrives à mettre la main sur ton frère avant moi... Ou la Reine, contacte-moi à ce numéro - il lui tendit une carte - j'essayerais de vous retrouver le plus rapidement possible. Et dis-lui que Rosarjo - il ne l'appela pas par son titre pour qu'il comprenne qu'elle comptait énormément pour lui - ne va pas le louper si lui, il se loupe. Parce que ça ne va, vraiment, pas lui plaire. »

Un signe de tête en sa direction, il attrapa ses bagages, puis se dirigea vers la porte de l'immeuble où il disparut sans se retourner.
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